Contexte
Le Parlement est de retour aujourd’hui, après une semaine de vacances dans les circonscriptions. Il reste cinq semaines de session. Ce sera une semaine active à Queen’s Park, tant sur le plan législatif que politique.
Élection partielle à Milton – que signifient les résultats ?
Les résultats des élections partielles à Milton et Lambton-Kent Middlesex n’ont pas modifié le nombre de sièges des partis à la législature, mais ils ont un impact sur chaque parti.
Les PC de Ford ont remporté les deux élections partielles haut la main, ce qui était attendu dans LKM mais pas dans Milton. C’est un coup de fouet pour M. Ford, et le Parti progressiste-conservateur considérera ces résultats comme la confirmation que les électeurs ont dépassé les scandales que le gouvernement s’est lui-même infligés en 2023.
Il s’agissait des premières élections partielles pour la nouvelle dirigeante libérale Bonnie Crombie et les attentes étaient élevées, en particulier à Milton. Cependant, les libéraux ont perdu avec une marge de voix plus importante (9 %) que lors des élections générales de 2022 (4 %), lorsque le chef de file de l’époque, Steven Del Duca, a perdu son propre siège. Le parti espérait tisser un récit de dynamique derrière son nouveau chef. Au lieu de cela, il a été contraint de se concentrer sur l’aspect positif – il a terminé devant le NPD dans LKM, ce qui représente un changement de position par rapport à 2022.
La plus grande déception est venue du NPD et des Verts. Marit Stiles a vu le pourcentage de voix de son parti diminuer dans les deux circonscriptions et sa chute à la troisième place dans LKM pourrait être considérée comme une perte d’élan pour Crombie. Les Verts, qui ont doublé leur caucus lors de l’élection partielle de Kitchener en décembre, n’ont pu rassembler que 1,5 % dans LKM et 2,7 % dans Milton.
La province intervient pour révoquer des conseillers municipaux
Fait très rare et étrange, le maire et les membres du conseil municipal de Black River-Matheson ont été démis de leurs fonctions. Le ministre des affaires municipales et du logement, Paul Calandra, a pris cette décision après que trois conseillers ont refusé d’assister aux réunions du conseil et ont demandé au ministère de dissoudre le conseil, qui ne s’était pas réuni depuis plus de 60 jours.
Dans sa lettre au conseil, M. Calandra a déclaré que « l’absence de réunions entrave la prise de décision et a des répercussions négatives sur les résidents locaux », et a cité la loi sur les municipalités qui donne au ministre le pouvoir de libérer les sièges du conseil si les conseillers ne sont pas en mesure d’exercer leurs fonctions.
Une élection partielle sera organisée prochainement et Dave Dymont, l’un des trois conseillers qui ont refusé de se réunir, a déclaré qu’il se présenterait aux élections municipales. Lui et deux autres conseillers ont demandé l’intervention de M. Calandra après que le conseil a adopté une augmentation de 34 % de l’impôt foncier sans consultation publique. La municipalité est également confrontée à une grève des travailleurs municipaux qui dure depuis plus de six mois.
L’ancien maire, Doug Bender, s’est déclaré très déçu par la décision de M. Calandra. La dissolution du conseil exerce une pression financière supplémentaire sur le canton, car le budget ne peut pas être adopté en temps voulu, et la municipalité devra également couvrir les dépenses liées à l’organisation d’une élection partielle pour choisir le nouveau conseil. M. Bender ne sait pas s’il se présentera à nouveau au poste de maire.
Un nouveau programme d’enseignement secondaire permettra à un plus grand nombre d’élèves de s’initier à des métiers spécialisés
Les élèves des 11e et 12e années du secondaire pourront bientôt consacrer la majeure partie de leur temps à l’apprentissage d’un métier spécialisé plutôt qu’aux cours, s’ils choisissent de s’inscrire à un nouveau programme présenté par les ministres Piccini et Lecce.
À partir de septembre 2025, le Programme d’apprentissage pour les jeunes de l’Ontario permettra aux élèves de 11e et 12e année de consacrer 80 % de leur temps à des cours coopératifs. Les élèves devront toujours suivre des cours de mathématiques et d’anglais, mais ils pourront obtenir entre 8 et 11 crédits dans le cadre d’une formation professionnelle. Les élèves qui terminent le programme auront un « sceau de distinction » ajouté à leur diplôme. La province lancera également un nouveau portail en ligne conçu pour mettre en relation les étudiants et les offres d’emploi dans le domaine de l’apprentissage.
Cathy Abraham, présidente de l’Association des conseils scolaires publics de l’Ontario, déclare que les conseils scolaires reconnaissent la nécessité pour un plus grand nombre d’élèves de suivre des formations dans les métiers spécialisés et que ce programme concilie ce besoin avec la nécessité de veiller à ce que les élèves restent en contact avec leur école, ce qui augmente la probabilité qu’ils obtiennent leur diplôme.
La demande de décriminalisation de Toronto fait l’objet d’une attention renouvelée.
Le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, a annoncé que sa province envisageait de revenir sur une partie de l’exemption qui décriminalisait la possession de petites quantités de drogues dures. La province prévoit de recriminaliser la consommation de drogues dans les lieux publics. M. Eby a déclaré que la province « prend des mesures pour s’assurer que la police dispose des outils dont elle a besoin pour garantir des communautés sûres et confortables pour tout le monde, alors que nous élargissons les options de traitement pour que les gens puissent rester en vie et se rétablir ».
En 2022, Toronto a présenté au gouvernement fédéral une demande de décriminalisation. Cette demande va plus loin que ce que la Colombie-Britannique a autorisé, car elle ne prévoit pas de seuil pour la quantité de drogue autorisée et l’exemption s’appliquerait aux mineurs, alors que l’exemption de la Colombie-Britannique ne s’applique qu’aux adultes. Le docteur Eileen de Villa, médecin hygiéniste de Toronto, a récemment plaidé publiquement en faveur de cette politique. En règle générale, le CMOH met en œuvre les politiques élaborées par le gouvernement. Dans le cas présent, le ministère de la santé fait pression sur le gouvernement pour qu’il mette en œuvre la politique, ce qui a déplu à certaines personnes.
En réponse au regain d’attention suscité par la demande de la ville, le premier ministre Ford a réitéré l’opposition de la province en déclarant : « Je vais m’y opposer bec et ongles. Ce n’est pas la bonne façon de faire. C’est prouvé. En règle générale, la ville a besoin du soutien de la province pour obtenir l’approbation du gouvernement fédéral.
Davantage de protections pour les travailleurs de l’Ontario
Le ministre du travail, de l’immigration, de la formation et du développement des compétences, David Piccini, s’apprête à présenter une nouvelle législation omnibus qui couvrira plusieurs domaines de préoccupation pour les travailleurs de l’Ontario.
Elle ciblera les employeurs « mauvais élèves » qui ne versent pas les salaires, qui exploitent leurs travailleurs ou qui n’accordent pas un salaire égal pour un travail égal. L’amende maximale sera doublée, passant de 50 000 dollars à 100 000 dollars.
La législation permettra également aux pompiers de forêt de bénéficier de la même couverture que les pompiers municipaux en matière de soins cardiaques, de stress post-traumatique et de traitement du cancer. Enfin, la province supprimera l’obligation d’obtenir un certificat médical du médecin de famille en cas d’absence de courte durée pour cause de maladie.
Le ministre Piccini a déclaré que les campagnes d’application menées ces deux dernières années ont permis de mettre au jour de mauvais acteurs. Grâce à cette législation, la province « envoie un message clair : à mesure que notre économie se développe et que nous attirons tous ces investissements incroyables, nous allons protéger les travailleurs ».