Quatorze mois après le début de la pandémie, nos gouvernements continuent de faire face à des défis importants alors qu’ils tentent de nous ramener à un semblant de normalité. Même lorsque la pandémie de COVID sera maîtrisée, les gouvernements ne seront pas encore sortis d’affaires. Ils devront alors porter leur attention sur d’autres crises qui sont apparues au cours de l’année dernière.
L’une de ces crises concerne les déficits et la dette historiques. Le mois dernier, la ministre Chrystia Freeland a présenté un budget qui contenait un déficit de 354 milliards de dollars et faisait passer notre dette nationale au-dessus de 1 000 milliards de dollars pour la première fois de l’histoire. En mars, le ministre des Finances de l’Ontario, Peter Bethlenfalvy, a présenté un budget contenant un déficit de 33 milliards de dollars et une dette cumulée de 430 milliards de dollars.
Nombreux sont ceux qui prédisent une crise imminente de la santé mentale qui perdurera longtemps après la pandémie de COVID. Les enquêtes montrent une augmentation importante du nombre d’adultes qui signalent des symptômes de stress, d’anxiété et de dépression pendant la pandémie, par rapport aux enquêtes réalisées avant celle-ci.
Les petites entreprises de tout le pays subissent la pression financière de la COVID, certains secteurs étant fermés depuis mars dernier. Selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, les petites entreprises du Canada ont accumulé en moyenne 163 000 $ de dettes liées au COVID depuis le début de la pandémie.
Alors que les gouvernements continuent de résoudre la pandémie de COVID-19 et commencent à s’attaquer aux crises qui l’accompagnent, ils rechercheront des parties prenantes qui pourront les accompagner en tant que partenaires et aider à trouver des solutions à ces problèmes. Les groupes qui parviennent à aligner leurs intérêts sur les priorités gouvernementales seront ceux qui maximiseront leurs chances de réussite.
L’approche la moins efficaceconsiste à simplement communiquer votre/vos problème(s) sans fournir de solutions que le gouvernement pourrait utiliser. Cela fait peser sur le personnel politique et les bureaucrates la responsabilité de créer une solution à votre problème. Même en dehors des périodes de pandémie, cette approche est à éviter.
Une approche plus efficace, mais tout de même moins qu’optimale, consiste à communiquer votre ou vos problèmes, à proposer des solutions que le gouvernement pourrait mettre en œuvre, puis à fournir des arguments qui montrent comment vos recommandations seront bénéfiques pour vous/vos membres/votre industrie. Cette approche va un peu plus loin en proposant des solutions, mais elle ne démontre pas les avantages pour le gouvernement qui cherche des alliés pour l’aider à résoudre ses défis historiques.
Les parties prenantes qui maximiseront leurs chances de succès sont celles qui communiquent les éléments de la deuxième approche et vont plus loin en expliquant comment leurs recommandations aideront également le gouvernement à atteindre ses priorités. Vos recommandations aideront-elles à stimuler la reprise économique en créant de tout nouveaux emplois ? Contribueront-elles à redresser les finances de la province en apportant de nouvelles recettes fiscales ? Contribueront-elles à contenir la COVID en atténuant la transmission du virus ?
Lorsque vous créez votre message, mettez-vous à la place du personnel du gouvernement qui vous regarde sur Zoom. Ils veulent résoudre les problèmes des parties prenantes, et ils recherchent également des parties qui peuvent aider à résoudre nos crises. Démontrez comment vous pouvez aider. Vous vous démarquez de vos pairs et vous maximisez vos chances de succès en matière de défense de vos intérêts.